N’oublions pas de Jouer Collectif!

On ne gagne jamais un match tout seul.

Une belle journée d’automne, un lieu magique, presque la campagne en ville, les participants installés sous un chapiteau d’où entrent et sortent les paons de service, enfin presque. Voici le décor de notre dernier atelier!

Comme vous le savez, nous animons des ateliers d'Action Painting en entreprise. En général, nous avons entre 15 et 120 personnes dans nos groupes.

2 heures d'animation non stop.

Ça veut dire quoi faciliter un atelier de peinture? Bien expliquer les consignes à chaque étape de l'activité (parler fort mais calmement), rassurer les inquiétudes de certains participants face à cette sortie de leur zone de confort (tout en restant dans la bienveillance) sans perdre de vue ce qui se passe en même temps à gauche et à droite. Répondre aux demandes en tous genres : vite !

Pas de temps à perdre.

Répéter encore les consignes…

Alors que faire lorsqu’une personne, dès l’entrée en piste, décide de ne pas participer, bras croisés sur la poitrine, point barre.

Et que dire aux grands gamins qui se croient à la maternelle, font les pitres et lancent de la peinture sur leurs collègues consentants ou pas? Pas facile à gérer dans l’urgence.

Comme nous l’a encore répété le coach avec lequel nous travaillons, notre bien aimé et bienveillant Claude B. : il faut toujours revenir à la notion de collectif!

En tant que québécoises pure laine, nous sommes bien placées pour comprendre la portée de cette phrase. Chez nous, au hockey sur glace, on joue collectif : c’est vraiment un travail d’équipe. En Action Painting aussi.

La personne qui refuse de faire l’activité, après y avoir été plusieurs fois conviée, ce qui n’arrive pas souvent mais, si on en parle c’est que c’est déjà arrivé, eh bien on peut se dire que probablement : c’est tant pis pour elle! On peut l’encourager à s’éloigner du groupe, voire se retirer et aller prendre un café plutôt que de compromettre le bon déroulement de l’atelier.

Par contre, si avec l’aide des participants qui ont décidé de jouer le jeu, nous arrivons à faire de l'atelier une véritable réussite, peut-être réveillerons-nous l’intérêt du ou des récalcitrants. Cela vaut la peine d’essayer.

Et en ce qui concerne les nostalgiques de l’école primaire, si le groupe lui-même n’a pas régulé la situation, c’est à nous de le faire et rapidement avant que la tablée entière ne commence à dégouliner de peinture. Peut-être suffirait-il de leur poser calmement la question à savoir s’ils désirent vraiment participer à l’activité? Et ensuite, gentiment, leur faire comprendre qu’ils gênent leurs voisins! Malheureusement, il n’y a pas de banc des punitions (toujours en référence au hockey) dans les salles de réunion.

Alors, oui, merci coach, nous n’oublierons jamais de rappeler que dans ce genre d’activité, le respect de soi-même et de l’autre est fondamental.

Et pour terminer, revenons à notre philosophie du sportif bien dans ses patins (à glace): on ne gagne jamais un match tout seul.